Accéder au contenu principal

5 mars 2022, J moins 36

Suspension par Twitter de la flopée des comptes annexes créés en soutien à Zemmour (Génération Z, Zemmour TV, etc.) "La campagne de Macron commence", commente Jérôme Rivière. Le mot-clef #STOPCensure, lancé en riposte, devient rapidement la "tendance numéro 1 en France".


#STOPCensure par Gilbert Collard
#STOPCensure par Gilbert Collard (lien)

La plateforme, concédant "une erreur", rétablit l'accès aux comptes, qui auraient au passage perdu l'ensemble de leurs abonnés, si l'on en croit "Les Profs avec Zemmour". Le candidat s'interroge : "Quand Instagram a suspendu mon compte l’été dernier, le réseau a plaidé l’erreur. Pourquoi les erreurs ne touchent-elles que nous ?"

Je suis un peu étonné que personne ne fasse le rapprochement avec la campagne menée par Twitter contre les comptes pro-Poutine, ou considérés comme tels. Il ne serait guère surprenant que la galaxie Zemmour en fût une victime collatérale, ou peut-être pas si collatérale que ça.

Dans le registre des mauvaises nouvelles, voilà Éric Zemmour condamné pour "contrefaçon de droits d'auteur" (France Info). On se souvient que sa vidéo de déclaration à la candidature, avec les multiples emprunts qu'elle comporte, avait dès sa publication soulevé des questions sur "le droit de citation", et certains évoquaient une réparation de l'ordre de 100 000 euros. Le jugement est un peu plus clément, même si la somme arrêtée, 70 000 euros, reste considérable.

L'émission Quotidien note avec délices que "le polémiste" a émis un étrange regret sur la guerre en Ukraine : ce conflit, à l'entendre, "nous distrait du vrai choc des civilisations". Ah ah, il a dit "distrait", la guerre pour lui n'est qu'une distraction, voyez donc à qui l'on a affaire. "Distraction au sens philosophique", explique Zemmour. La notion vole un peu trop haut pour les journalistes, que le candidat réunit pour préciser sa pensée : le verbe est ici employé au sens de "détourner l'attention", car "en gros, géostratégiquement, nous sommes aspirés vers l'Est par cette guerre, alors que nos problèmes sont au Sud". Tout cela fait marrer le plateau. Un journaliste moins moutonnier, ou à l'esprit mieux nourri, lui aurait fait remarquer que, pour les adeptes du "choc des civilisations", les problèmes sont aussi bien "au Sud qu'à l'Est". Il est pénible de devoir rappeler de telles évidences huntingtoniennes à ceux qui se réclament pourtant du penseur américain.

Article de la veille    Article du lendemain

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

14 janvier 2022

Ils se disent Républicains, se sont comptés pour découvrir qu'ils sont mille quatre cent dix-sept, pas un de moins, tous déterminés à voler au secours de Reconquête. Une opération de pure esbroufe ? Possible. Le journal l'Opinion où parait cette tribune de précessistes consternés précise en bas de page : "Les signataires n’ont pas souhaité rendre publique la liste entière qu’ils ont cependant transmise à l’Opinion." Prudence élémentaire ou manœuvre de bas étage ? L'offensive se déploie aussi avec le site "Droite pour la France" ( www.droitepourlafrance.fr ). Mille quatre cents sympathisants ? Fi donc ! Nous avons ici affaire à un "collectif de 10 000 Républicains" qui adjure les électeurs de droite d'abandonner LR pour mieux embrasser la cause zemmourienne. Il n'est pas sûr que ce mouvement opportun soit effectivement fort de dix mille âmes, quand on lit que le nombre de visiteurs en ligne dépasse à peine ce total. Qu'importe, l

19 mars 2022, J moins 22

Calme blanc entre deux crises. Zemmour et les siens s'emploient à faire tourner des petits films où des soutiens du candidat se font insulter, agresser parfois, par des voyous. De la racaille, selon la terminologie consacrée. Le jeune Stanislas Rigault encaisse sans broncher une salve ordurière et s'attire les justes encouragements de son mentor. Si encore les injures étaient variées, mais non, toujours les mêmes mots, les mêmes expressions, où reviennent en boucle des énoncés peuplés de prostituées, de mères, d'homosexuels et de pratiques charnelles. À croire que tous les insulteurs de France proviennent d'un même moule. La chose devrait profiter à Zemmour, qui énonce la réalité sans fard, ou du moins la réalité perçue par bien des électeurs. Zemmour : "Ces images sont révoltantes" ( ici ) Cependant, l'envol tant espéré se fait attendre. Les remarques acerbes sur la mansuétude professée par l'ancien journaliste envers Poutine continuent de pleuvoir. O

4 mars 2022 , J moins 37

Emmanuel Macron : l'heure du bilan, selon Éric Zemmour. Dans une courte vidéo l'homme de Reconquête détaille les errements et les échecs de cinq années de présidence. Il renoue ici avec ses "fondamentaux", comme il se dit, l'insécurité, l'immigration, le grand remplacement. En ligne de mire, le débat tant attendu avant le second tour. Le propos est net. Voilà les éléments de la discussion dûment posés, pour que chacun en mesure la portée et puisse juger en conséquence la réaction de l'interpellé. Problème : le président ne descendant pas dans l'arène, il n'est pas garanti que le débat ait lieu. Il y a plus : à l'allure où vont les choses, rien n'assure que se tiendra un débat d'entre-deux tours. Prenez n'importe quel sondage, M. Macron l'emporte haut la main, quel que soit l'adversaire. La guerre menée par la Russie en Ukraine renforce encore le "réflexe légitimiste", avance BVA , si bien que M. Macron atteint des