Zemmour au fil des jours

Zemmour est l'invité des Grandes Gueules sur RMC. Un auditeur de l'an 3 000, s'il découvrait cette émission dans les archives, en déduirait que les Américains ont provoqué l'invasion de l'Ukraine, ou que Poutine était un homme sage contraint de faire violence à son pacifisme inné pour s'opposer à des États-Unis fondant, griffes acérées, sur un monde résigné à finir en charpie. Certes, admet Zemmour, même si cela lui coûte, le chef russe est l'agresseur. Mais il ajoute aussitôt que la situation ne lui laissait aucun choix. On suppose que s'il a exécuté des journalistes, massacré des populations, emprisonné des opposants, muselé la presse ou appelé à la "purification" de la société russe, c'est que ce philanthrope, devenu stalinien malgré lui, y a été contraint par la rouerie des Occidentaux. Ce n'est pas plus stupide que de qualifier Georges Marchais de "dernier gaulliste", vous me direz, et vous aurez raison. Pour tout dire,