Qu'est-ce que la "remigration" ? "C'est le renvoi des étrangers qu'on estime ne plus être tolérables en France," affirme Zemmour hier soir sur M6, expliquant son projet de fonder un ministère consacré à la chose. "J'expulse les délinquants, les criminels, les fichés S." Comment ? "Des charters, des vols collectifs". Combien ? Cinq cent mille par ans, ou un million (ce point n'est pas clair).
Ce terme très laid est bien connu de la "fachosphère" (comme dit Libé) ou de la "réinfosphère" (comme dit TV Libertés). Pour le Huffington Post, "Aux abois dans les sondages, Zemmour achève sa marginalisation à l'extrême droite."
Difficile pour l'observateur impartial de comprendre ce qui choque le plus. La presse reprend généralement le refrain convenu sur le retour des heures les plus sombres. Objectivement, renvoyer des personnes hors-la-loi n'est pas en soi constitutif de fascisme (je ne sais pas combien de fois je l'ai déjà écrit, qu'à force de parler de fascisme pour tout et son contraire, le mot est devenu un épouvantail disqualifiant, vidé de son sens réel ; tout comme le sont devenus "nazi" et "génocide", notions que l'on devrait manier avec plus de précaution que de la TNT et que l'on entend prononcer sitôt le poste ouvert).
L'idée de consacrer un ministère à cette action heurte, il est vrai. Dans la logique du candidat, cette grande cause nationale mérite bien un portefeuille, c'est la raison pour laquelle les dispositifs actuels doivent être renforcés, de façon à marquer le coup.
Zemmour tweete : "Comme Barack Obama, prix Nobel de la paix, qui a expulsé 2,5 millions d’étrangers des États-Unis, j’expulserai les clandestins, les criminels et délinquants étrangers pour protéger la France et les Français."
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