Plus l'échéance approche, et moins tenir cette chronique n'a d'intérêt. Une résurgence de la vigueur zemourienne ferait un grand bien au commentateur, et l'on guette le frémissement d'un encéphalogramme résolument atone. Demain peut-être.
Certains jours sont plats comme un discours d'Anne Hidalgo, quand d'autres répètent, à la façon de ces films idiots où le héros revit indéfiniment la même journée, des péripéties déjà vues, déjà vécues, déjà commentées avec les mêmes frivolités de vocabulaire.
Tenez, entre hier et aujourd'hui : "Pour moi, la colonisation a été une bénédiction". Ouille ! La leçon de Zemmour à un jeune Guyanais ne pouvait pas rester inaperçue. Elle ne l'a pas été : Victorin Lurel, sénateur socialiste de Guadeloupe, communique aussitôt son dégoût de cette "pensée méphitique, historiquement et factuellement fausse et viciée." Méphitique, on l'aura noté, change heureusement de nauséabonde. À ma connaissance aucune plainte n'a été déposée.
Procès à venir en revanche à l'instigation de six associations "anti-homophobie" qui s'offusquent aujourd'hui d'un passage de La France n'a pas dit son dernier mot. Quel passage ? Une notule de 2012 : "Je lui affirme que [Christian Vanneste] a raison, que la déportation en France d’homosexuels en raison de leur « orientation sexuelle », comme on dit aujourd’hui, est « une légende ». Je lui rappelle que Serge Klarsfeld a confirmé ses dires."
La plainte est déposée pour "contestation de crime contre l’humanité." Un air de déjà-vu, et de déjà sous-entendu.
Zemmour a présenté son programme. 31 chapitres, 400 "mesures concrètes". Ministère de la remigration, préférence nationale, lutte contre l'insécurité et la "racaille". Là non plus, rien de neuf.
Même observation suite à son apparition au "grand débat des valeurs", de Valeurs Actuelles. Je trouve gênant qu'à cette occasion Zemmour dévoile une part de son histoire personnelle et croie bon de décrire son intimité spirituelle. Personnellement, je ne veux rien en savoir, pas plus de lui que d'autres.
Article de la veille Article du lendemain
Commentaires
Enregistrer un commentaire