Dans l'une de ses sorties les plus réussies, Zemmour, jadis, avait fait montre de sa joie mauvaise de voir Cécile Duflot, l'écolo donneuse de leçons, épinglée pour des vacances pas du tout CO2-compatibles dans l'île de la Réunion. "C'est comme tomber sur le curé qui entre dans un bordel", avait-il asséné, non sans à-propos. Les temps changent, aujourd'hui le curé a les traits de Zemmour, et le bordel, c'est le gouvernement des États-Unis. Oui, l'équipe du candidat a fait appel aux services d'un prestataire américain pour arroser de courriels un public parfois déconcerté de recevoir du spam estampillé Reconquête. Quoi ! Une société de services, qui plus est d'outre-Atlantique, comme ces maudits consultants de McKinsey ? Pan sur le bec.
Ce n'est pas tout. Le nouveau son à la mode commence avec les mots "Bonjour, c'est Éric Zemmour." Selon de nombreux témoignages, le candidat aurait mis en œuvre une technique de démarchage téléphonique avec des appels automatiques. Merveille de la technologie, le message vocal est directement déposé sur le répondeur de l'appelé. Légal, pas légal, les avis divergent, mais plusieurs démarchés-malgré-eux s'étonnent d'apprendre que leur numéro a été divulgué. Peut-être est-ce un effet grossissant de la presse hostile, mais l'accumulation des libertés élastiques prise par l'équipe de Reconquête commence à peser. On se souvient des citations non autorisées du clip de campagne, et des amendes qui s'ensuivirent. Je prends les paris sur de nouvelles plaintes pour appels ou mails non sollicités. Quant à savoir si tout ce galimatias favorise l'avenir du mouvement... il est permis de rester circonspect.
Le RN vient d'inventer un nouvel angle d'attaque anti-Z : le vrai-faux témoignage d'un déçu du zemmourisme.
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Un déçu de Zemmour (ici) |
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