Sondage Elabe/BFM (lien) |
Les derniers sondages pour le premier tour disent à peu près la même chose : Macron (pas encore candidat) largement en tête, suivi par Marine Le Pen (en baisse) et Éric Zemmour (en baisse aussi). Jean-Luc Mélenchon dépasse Valérie Précesse, en route vers les enfers.
Ces chiffres ont été relevés au tout début de la guerre en Ukraine. Ce qui se passe là-bas porte un coup cinglant à Reconquête, évoluant entre les critiques acerbes de l'OTAN et les propositions "pour la paix" ou humanitaires de Zemmour : "À Kiev et Karkhov, les rayons des magasins sont vides et la faim menace. Je demande la mise en place immédiate d'un pont-aérien [sic] pour ravitailler les civils ukrainiens afin de ne pas ajouter une crise alimentaire à la guerre." Un pont aérien, comme au temps du blocus de Berlin par les Soviétiques. Par les Russes, aurait dit De Gaulle.
Ça ne prend pas. Personne n'approuve, hors quelques inconditionnels. La plupart invectivent l'homme qui rêvait tout haut d'un "Poutine français". Zemmour préconise "d'aider au plus vite les Ukrainiens en soutenant la Pologne vers laquelle ils se réfugient et qui est prête à les accueillir" ? On lui renvoie comme une gifle sa phrase sur Poutine "démocrate autoritaire". Il n'est pas taillé pour porter une tenue d'humanitaire, tant s'avèrent lourd son passif et froide l'image que de longue date il a voulu imposer.
À trop penser par les romans nationaux et "les leçons de l'histoire", on en vient à mépriser la réalité des idéologies. Ça sent le KO debout, la déroute avant même la première escarmouche de la grande bataille, la pourriture sur pied d'un empire mort-né. On imagine le parti œuvrer pour se refaire une santé à l'occasion des législatives. C'est jouable, si l'opinion prête de nouveau l'oreille aux "séparatismes" dont la France souffre tant. Le pari se défend, doit-on calculer, pour peu que la situation à l'est de l'Europe se "normalise" dans l'opinion générale. Simple supposition, naturellement, d'un observateur n'ayant aucune antenne dans l'état-major zemmourien.
"Retweet" de Renaud Camus (ici) |
Renaud Camus reprend un tweet du compte @laiosovitch : "Il n'y a pas d'invasion russe. De toute façon le nombre d'envahisseurs russes est stable. D'ailleurs l'Ukraine a toujours été une terre d'invasion. Et puis il faut quand même rappeler que les soldats russes sont une chance pour l'Ukraine. Le vrai problème c'est la russophobie."
Habile. Camus commente sobrement : "Voilà."
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