Vladimir Poutine "est le seul coupable, incontestablement. C'est l'agresseur, c'est le seul coupable, il a décidé d'agresser et de ne pas respecter la souveraineté ukrainienne, donc c'est le seul coupable."
Zemmour, sur RTL, énonce sans ambiguïté ce qui relève de l'évidence. Cela n'est certes pas inutile dans un monde de faux-semblants. Il continue en tirant sur le fil de l'évidence :
"Ça ne veut pas dire qu'il est le seul responsable," poursuit le candidat. Autant enfoncer une porte sans battants à laquelle ne manque que la poignée. Comme de bien entendu, pour lui, les responsables sont les pays qui "n'ont cessé d'étendre l'OTAN", et naturellement, il se refuse à songer que cette "extension" s'est faite selon le vœu de nations "qui ne veulent pas mourir", pour reprendre l'un de ses mots favoris. Mais ce qui est bon pour la France devient inconcevable pour d'autres pays, dans la doxa zemmourienne. "Le coupable c'est Poutine, le responsable, c'est l'OTAN qui n'a cessé de s'étendre" : coupable mais pas responsable, la notion manquait au dictionnaire des idées tordues.
Il y avait pourtant bien plus à dire sur ces responsabilités diffuses qui ont permis, de compromission en renoncement, au tyran moscovite de commettre cette nouvelle agression : Biden, par son insigne faiblesse et sa politique énergétique à hue et à dia, le fils de Biden, trempé dans des affaires louches avec l'Ukraine, les Verts allemands et Merkel, ayant engagé unilatéralement leur pays dans le rejet du nucléaire, tout friands dès lors de gros pipelines alimentés selon les bons désirs de la Russie ; et tant et plus, mais quand on n'a que l'OTAN comme boussole, il faut croire que rien d'autre n'a d'importance.
Hier, Zemmour avait rendu publique sa proposition pour la paix : désigner Nicolas Sarkozy et Hubert Védrine comme émissaires.
La proposition de Zemmour pour la paix (ici) |
Pourquoi pas, dira-t-on. Je ne saurais dire si le tintement des casseroles de Sarkozy résonne au-delà des frontières, quant à Védrine, il ne saurait être suspecté de mépriser le Kremlin. La réponse de Macron n'est pas connue à l'heure où j'écris (sachant que si elle a été affranchie en Écopli, il faut compter un délai indicatif de 4 jours avant sa distribution). Pour la plus grande joie de Reconquête, Valérie Pécresse publie le même jour sa recommandation pour la paix, proposant la désignation comme médiateur d'un certain Sarkozy. Hélas pour elle, le message est tombé une paire d'heures après celui de Zemmour, suscitant tous les blâmes de plagiat éhonté que l'on imagine.
Sarkozy, "médiateur européen pour l'Ukraine", par Valérie Pécresse (ici) |
Je m'en voudrais de jouer les oiseaux de mauvais augure, mais un pays qui compte sur Sarkozy pour apaiser les choses ne me semble pas jouir d'une parfaite santé politique.
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