Enfin du mordant, de l'épique, du gros rouge qui gicle. Zemmour est attaqué pour avoir laissé la foule trocadéresque scander "Macron, assassin". L'homme de Reconquête assure ne rien avoir entendu de la sorte, il le jure, en d'autres circonstances, ou sous d'autres cieux, il cracherait par terre, quand bien même les images disent le contraire. L'artificier Macron tire à bout portant : "Il y a deux hypothèses : l’indignité, la plus crédible ; l’autre, la méconnaissance d’une réforme, le 100 % santé. Les prothèses auditives sont remboursées par la Sécurité sociale, j’invite le candidat malentendant à s’équiper."
Le président en place a la répartie redoutable. Sa réponse, incisive et édifiante, laisse son contradicteur groggy. Il incarne ici son meilleur rôle, celui de l'homme politique dansant, comme Nietzsche parlait du philosophe dansant, dépouillé du fardeau de la rhétorique et capable par sa seule chorégraphie de faire s'effondrer des systèmes balourds. On redoute toutefois les protestations à venir d'associations de malentendants.
Dans cette attente, la réponse de Zemmour laisse pantois. Il rappelle les mots qui suscitèrent la réaction de la foule : l'assassinat d'un Français par un "réfugié soudanais".
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"Voici la terrible histoire que je racontais dans mon discours..." (lien) |
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