Les attentats perpétrés par Mohammed Merah, il y a dix ans, suscitent de nombreuses commémorations. La voix de Zemmour se fait entendre, avec ce qu'elle porte de différent. Il parle de djihad, quand d'autres prennent soin d'éviter toute allusion à l'islamisme et même à l'islam, faisant de cette série de drames un acte de folie isolé perpétré par un tueur comme nous en avons déjà tant connus.
Telle n'est pas la position de Zemmour. Pour lui, ces assassinats s'inscrivent dans une logique plus vaste, celle d'une conquête de l'Occident, et au premier chef de la France, par un islam en marche. Prendre les tueries perpétrées par Merah comme des faits sans relation avec le contexte, c'est ne rien comprendre au monde actuel. Notre pays est une terre à conquérir, que ce soit par des moyens violents (islamistes, salafisme) ou d'apparence légaliste (Frères musulmans, islam impérial). La multitude des violences, quelle que soit leur intensité, participe de cette guerre qui ne dit pas son nom. Il y avait d'autres "guerriers" avant Merah, il y en eut après lui. La "reconquête" se veut la réaction à cette offensive, car d'autres attaques viendront. Zemmour se voit en commandant de cette résistance à l'oppression.
Zemmour sur les attentats de 2012 (lien) |
Son hommage est terni par les rappels de ses écrits tirés de son dernier livre. Rappels, hélas pour lui, justifiés, tant il a malhabilement tourné les mots du chapitre La terre et les morts. Je n'ai rien à retirer à mes observations du 17 octobre, et que Zemmour soit entre-temps devenu candidat ne fait rien à l'affaire ; au contraire : fidèle à sa ligne de conduite, il assume tout quand, dans le cas présent, l'amende honorable l'aurait grandi.
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