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18 mars 2022, J moins 23

On apprend dans un communiqué de Zemmour que plusieurs dizaines de ses partisans, cinquante-et-un, avance-t-il, ont été attaqués, et certains d'entre eux auraient "frôlé la mort". Il se plaint du silence des médias. Il est vrai que je n'ai rien lu sur ces événements, mais il est tout aussi vrai que des incidents disséminés sur le territoire et espacés dans le temps ne suffisent pas à créer une "information", dans le sens où l'AFP l'entend. L'équanimité voudrait que l'on nous présente un panorama des agressions de colleurs d'affiches, tous partis confondus, ce qui permettrait d'isoler un phénomène propre à Reconquête, ou bien à ne rien isoler du tout, ce genre d'échauffourées formant une facette aussi banale que déplorable de notre vie politique telle qu'elle est vécue par des personnes engagées.


À Metz, Zemmour, comme ces personnages de légendes victimes d'un sort invincible, évoque la promesse d'un duel Macron-Le Pen pour mieux en conjurer l'éventualité. Il se débat contre un destin qu'il put un temps voir vaincu, et qui revient plus plausible que jamais. Zemmour prend les choses de haut. Les dernières élections, en juin 2021, prévoyaient le RN au pinacle, et ce fut un fiasco. Le parti de Mme Le Pen finit alors dix points sous les estimations. Dix points ! Voilà qui ferait bien l'affaire de Reconquête. Et ce ne serait que justice : "On nous disait seuls, mais regardez : les fillonistes, les sarkozystes, les gaullistes, les fidèles du RPR, et tant d’électeurs des Républicains ont retrouvé espoir dans la droite et sont venus à nous", déclame-t-il à la foule enthousiaste, et aux 30 000 internautes connectés en direct.

Si les fillonistes, sarkozystes, etc., sont venus à Zemmour, rien n'en transparaît dans les analyses de l'IFOP, IPSOS, OpinonWay et compagnie. L'homme, toujours distancié par la candidate du RN, est au coude-à-coude avec LR et LFI. Il est même parfois dépassé par Précesse, Mélenchon ou les deux (!), mais le taux d'incertitude interdit d'en déduire quoi que ce soit de durable. Ouf : la marge d'erreur évite le déshonneur.

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14 janvier 2022

Ils se disent Républicains, se sont comptés pour découvrir qu'ils sont mille quatre cent dix-sept, pas un de moins, tous déterminés à voler au secours de Reconquête. Une opération de pure esbroufe ? Possible. Le journal l'Opinion où parait cette tribune de précessistes consternés précise en bas de page : "Les signataires n’ont pas souhaité rendre publique la liste entière qu’ils ont cependant transmise à l’Opinion." Prudence élémentaire ou manœuvre de bas étage ? L'offensive se déploie aussi avec le site "Droite pour la France" ( www.droitepourlafrance.fr ). Mille quatre cents sympathisants ? Fi donc ! Nous avons ici affaire à un "collectif de 10 000 Républicains" qui adjure les électeurs de droite d'abandonner LR pour mieux embrasser la cause zemmourienne. Il n'est pas sûr que ce mouvement opportun soit effectivement fort de dix mille âmes, quand on lit que le nombre de visiteurs en ligne dépasse à peine ce total. Qu'importe, l

19 mars 2022, J moins 22

Calme blanc entre deux crises. Zemmour et les siens s'emploient à faire tourner des petits films où des soutiens du candidat se font insulter, agresser parfois, par des voyous. De la racaille, selon la terminologie consacrée. Le jeune Stanislas Rigault encaisse sans broncher une salve ordurière et s'attire les justes encouragements de son mentor. Si encore les injures étaient variées, mais non, toujours les mêmes mots, les mêmes expressions, où reviennent en boucle des énoncés peuplés de prostituées, de mères, d'homosexuels et de pratiques charnelles. À croire que tous les insulteurs de France proviennent d'un même moule. La chose devrait profiter à Zemmour, qui énonce la réalité sans fard, ou du moins la réalité perçue par bien des électeurs. Zemmour : "Ces images sont révoltantes" ( ici ) Cependant, l'envol tant espéré se fait attendre. Les remarques acerbes sur la mansuétude professée par l'ancien journaliste envers Poutine continuent de pleuvoir. O

4 mars 2022 , J moins 37

Emmanuel Macron : l'heure du bilan, selon Éric Zemmour. Dans une courte vidéo l'homme de Reconquête détaille les errements et les échecs de cinq années de présidence. Il renoue ici avec ses "fondamentaux", comme il se dit, l'insécurité, l'immigration, le grand remplacement. En ligne de mire, le débat tant attendu avant le second tour. Le propos est net. Voilà les éléments de la discussion dûment posés, pour que chacun en mesure la portée et puisse juger en conséquence la réaction de l'interpellé. Problème : le président ne descendant pas dans l'arène, il n'est pas garanti que le débat ait lieu. Il y a plus : à l'allure où vont les choses, rien n'assure que se tiendra un débat d'entre-deux tours. Prenez n'importe quel sondage, M. Macron l'emporte haut la main, quel que soit l'adversaire. La guerre menée par la Russie en Ukraine renforce encore le "réflexe légitimiste", avance BVA , si bien que M. Macron atteint des