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23 février 2022

La gué-guerre entre Reconquête et Wikipedia continue. Des administrateurs du site ont voté le "bannissement" des sept personnes convaincues d'avoir voulu instrumentaliser l'outil au profit de leur parti. La riposte numérique est la promotion du mot-clef "Wokipedia" dans les tendances Twitter. Samuel Lafont illustre en un message ce qu'il entend avec ce terme :

"Le militantisme anti Zemmour", par Samuel Lafont
"Le militantisme anti Zemmour sur #Wokipedia", par Samuel Lafont (ici)

Du côté de Wikipédia, on se félicite de la réaction unanime des administrateurs. Il faut comprendre ce bel ensemble : je n'aurais pas donné cher de la peau de celui qui aurait voulu apporter une nuance à l'ardeur générale, à lire les discussions où chacun se défend bec et ongles de porter la moindre réserve sur les événements. La chasse aux sorcières et peut-être déjà en cours. Le climat est détestable, comme il arrive souvent en ces lieux. Sachons raison garder : si Wikipedia se délite, le monde encyclopédique survivra, et s'en portera probablement même mieux.

Rien à voir avec Zemmour : une autre bataille s'engage du côté des contributeurs marocains, accusant leurs homologues d'Algérie de falsifier des pages à l'avantage de leur pays. On attend qu'en vertu de la convergence des luttes les internautes marocains et zemmouriens coordonnent leurs efforts. 

"Sauvons notre démocratie. Parrainez-moi !"

Le cri de cœur est sincère tout en revêtant un je-ne-sais-quoi de pathétique. Il est douloureux de voir un homme public aussi en vue pousser une telle supplique. Du reste, le mot sonne comme un oxymore pour cellezéceux qui, au contraire, pensent que la démocratie sera sauvée si Zemmour n'est pas candidat.




Dans cette courte vidéo, Zemmour dit qu'il lui manque 50 parrainages. On se souvient que le seuil des 500 promesses avait été atteint, à la mi-février, il faut donc en déduire que certains se sont désistés. Promesses de Gascons, disait-on autrefois, mais je n'oserais pas reprendre ici l'expression à mon compte, de crainte de me voir assigné en justice par quelque ONG gasconnaise prônant l'inclusivité intersectionnelle.

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