Accéder au contenu principal

22 février 2022

Zemmour donne sa position sur la situation en Ukraine :

"Ma position sur la situation en Ukraine", par Éric Zemmour
"Ma position sur la situation en Ukraine", par Éric Zemmour

Magnifique "en même temps" où se dissimule un renoncement. C'est le grand rêve d'un glacis finlandisé qui apparaît en filigrane dans ce discours. Pourquoi faudrait-il que des démocraties renoncent à se défendre face à une dictature militaire ? Eh bien, c'est parce que la dictature a peur, affirme le chef de Reconquête. À Philippe Val qui s'inquiétait de l'impérialisme russe, un journaliste du Figaro, je crois, répondait hier que son point de vue était celui d'une génération qui avait connu la guerre froide. Eh ! Précisément, M. Poutine est un résidu de cette même guerre froide, pourrait-on rétorquer à cet employé d'un journal que l'on pensait moins naïf. La comparaison avec la crise des Sudètes apparaît çà et là. Si des similitudes existent, soulignons une différente fondamentale : Hitler à cette époque-là n'avait pas les moyens de résister à la guerre que le monde libre aurait déclenchée. Aujourd'hui, nous avons affaire à un tyran surarmé, dont l'arsenal est depuis longtemps pointé vers des nations qui lui firent l'outrage de prendre leur modèle à l'ouest.

À une échelle plus petite se joue un autre drame. Les parrainages validés font toujours défaut à plusieurs candidats d'importance, et l'échéance est au 4 mars. Jean Castex lance un appel aux élus, un peu tard, sans doute, mais qui prend la mesure d'une situation semble-t-il sans précédent. Anne Hidalgo s'insurge : "... je dis juste qu’on ne nous prenne pas pour les idiots du village, quand même. Zemmour qui tient des propos antidémocratiques, négationnistes, extrêmement dangereux pour l’équilibre de notre pays et qui nous renverraient à une forme d’indignité au ban des nations, qu’au nom de la démocratie on vienne chercher des formules pour lui donner des parrainages, mais de qui se moque-t-on ?"

Madame le maire de Paris aura pu longuement réfléchir au négationnisme et à l'esprit antidémocratique pour avoir organisé une ravissante exposition à l'hôtel de ville sur Che Guevara, cette "icône militante et romantique".

"Icône militante et romantique", c'est précisément ce que certains pensent de Vladimir Poutine. Revenu d'entre les morts, le Dr Folamour pourrait s'exclamer : mein Führer, je ne marche pas.

Article de la veille    Article du lendemain


Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

8 avril 2022, J moins 2

Zemmour tombe à 8%, assure L'Obs . Huit pour cent ! Ce n'est plus la caca, la cata, la catastrophe, c'est la bébé, la béré, la Bérézina. Lâche soulagement, c'est encore pire pour Mme Pécresse talonnée par Europe Écologie - Les Verts. Z plonge dans l'axe des Y ( lien ) Enfin, pire, ce n'est même pas sûr. Que les Républicains soient devenus un grand cadavre à la renverse, formant la paire avec son jumeau socialiste sous le linceul cachant ces disparus-qu'on-croyait-immortels, n'est pas vraiment une surprise. On ne doutait bien que les déroutes précédentes n'annonçaient rien de réellement brillant. Mais Zemmour, lui, n'en finit pas de tomber de haut. "Jusque-là, ça va"', croit-on l'entendre murmurer à chaque étage qu'il dégringole, comme dans la fameuse blague de Mon nom est personne . Assurément, le nom de Zemmour n'est pas personne, ce qui n'empêchera pas son brutal éparpillement sur le bitume de la réalité, dans un p...

5 avril 2022, J moins 5

Viktor Orbán triomphalement réélu en Hongrie reçoit les félicitations du Kremlin et critique Volodymyr Zelinsky. On l'a déjà lu, certains commentateurs ou élus français évoquent ouvertement une cinquième colonne poutinienne dans l'Europe démocratique. Le dictateur aurait des relais un peu partout - en Hongrie, donc, en Allemagne, naturellement, et en France : avec Zemmour et Le Pen, il tiendrait deux fers au chaud pour préparer le monde d'après, délivré de l'insupportable tutelle atlantiste et augurant d'amicales coopérations avec la grande fédération de l'Est. Dans ce contexte, plusieurs voix s'étonnent de l'apparition soudaine, dans la dernière ligne droite, du drame qui endeuilla Bobigny, en février. Cette tragédie serait-elle instrumentalisée par des esprits retors et en mission pour l'étranger ? D'un autre côté, comment penser en taire l'horreur, qui soulignerait, si les faits sont avérés, à quel point nos cités sont imprégnées d'un...

6 avril 2022, J moins 4

"Ah, si j'avais su !" Reconquête bataille ferme pour mobiliser les électeurs dégoûtés par les sondages. L'argumentaire tient en deux volets. Le premier vise la connivence des instituts avec "l'oligarchie McKinsey." Zemmour est le seul qui fait peur à Macron, l'objectif est donc de l'isoler et de casser la dynamique de sa campagne. En réalité , "Zemmour est à 18%, voire plus." Le "stratagème machiavélique" n'a qu'un seul but, installer dans la tête de tout un chacun qu'il est définitivement distancié. Le vote utile, par conséquent, ne saurait se porter à son bénéfice. La seconde facette exploite les précédents. Les électeurs de Balladur, Jospin, Sarkozy, Fillon, ont renoncé à aller voter, pour des raisons diverses, et ont amèrement constaté, au lendemain du scrutin, que leur candidat n'avait échoué qu'à cause d'une poignée de voix manquantes - les leurs. De là ce "ah, si j'avais su", que ...