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12 février 2022

Saulieu, en Bourgogne. Face à une salle indisciplinée, Zemmour peine à dérouler son discours. Acclamations à contre-temps, hurlement épars et réactions inappropriées aux traits d'esprit ont ébranlé le candidat, ce qui ne l'empêcha nullement de réaffirmer ses thèmes favoris, avec une mention particulière pour la France rurale et les piques envers Pécresse.

La péroraison, calquée sur celle du précédent meeting (Zemmour : "la fraternité entre compatriotes ?", la foule : "c'est nous !" ; "le peuple qui respecte le passé et l'avenir ?", la foule : "c'est nous !" ; la reconquête ?", la foule : "c'est nous !" ; "vivent nos pères et nos mères...", la foule, emportée par son élan et fort mal à propos : "c'est nous !"), n'avait ni la fraîcheur, ni l'entrain de son modèle, Zemmour se réfugiant derrière une curieuse réserve. La faute au déjeuner du Relais Bernard Loiseau, 2 avenue Bernard Loiseau, 21210 Saulieu ? La pire des choses qui pourrait arriver à cette candidature hors norme est précisément la normalisation, le train-train du triomphe local et tranquille dans la plaisante digestion d'un repas gastronomique.

Le rassemblement fut précédé par une manifestation houleuse d'extrémistes de gauche, comme il se doit. Le Bien Public nous indique qu'une jeune femme a dû être hospitalisée pour une plaie de 7 centimètres à la tête. On se demande quel type d'arme ou d'outil a pu provoquer une telle lésion. Je fouille Google News pour savoir si l'agresseur est un partisan de Zemmour ou l'un de ses opposants. Je ne trouve rien sur le sujet - ce qui est déjà une information en soi.

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14 janvier 2022

Ils se disent Républicains, se sont comptés pour découvrir qu'ils sont mille quatre cent dix-sept, pas un de moins, tous déterminés à voler au secours de Reconquête. Une opération de pure esbroufe ? Possible. Le journal l'Opinion où parait cette tribune de précessistes consternés précise en bas de page : "Les signataires n’ont pas souhaité rendre publique la liste entière qu’ils ont cependant transmise à l’Opinion." Prudence élémentaire ou manœuvre de bas étage ? L'offensive se déploie aussi avec le site "Droite pour la France" ( www.droitepourlafrance.fr ). Mille quatre cents sympathisants ? Fi donc ! Nous avons ici affaire à un "collectif de 10 000 Républicains" qui adjure les électeurs de droite d'abandonner LR pour mieux embrasser la cause zemmourienne. Il n'est pas sûr que ce mouvement opportun soit effectivement fort de dix mille âmes, quand on lit que le nombre de visiteurs en ligne dépasse à peine ce total. Qu'importe, l

19 mars 2022, J moins 22

Calme blanc entre deux crises. Zemmour et les siens s'emploient à faire tourner des petits films où des soutiens du candidat se font insulter, agresser parfois, par des voyous. De la racaille, selon la terminologie consacrée. Le jeune Stanislas Rigault encaisse sans broncher une salve ordurière et s'attire les justes encouragements de son mentor. Si encore les injures étaient variées, mais non, toujours les mêmes mots, les mêmes expressions, où reviennent en boucle des énoncés peuplés de prostituées, de mères, d'homosexuels et de pratiques charnelles. À croire que tous les insulteurs de France proviennent d'un même moule. La chose devrait profiter à Zemmour, qui énonce la réalité sans fard, ou du moins la réalité perçue par bien des électeurs. Zemmour : "Ces images sont révoltantes" ( ici ) Cependant, l'envol tant espéré se fait attendre. Les remarques acerbes sur la mansuétude professée par l'ancien journaliste envers Poutine continuent de pleuvoir. O

4 mars 2022 , J moins 37

Emmanuel Macron : l'heure du bilan, selon Éric Zemmour. Dans une courte vidéo l'homme de Reconquête détaille les errements et les échecs de cinq années de présidence. Il renoue ici avec ses "fondamentaux", comme il se dit, l'insécurité, l'immigration, le grand remplacement. En ligne de mire, le débat tant attendu avant le second tour. Le propos est net. Voilà les éléments de la discussion dûment posés, pour que chacun en mesure la portée et puisse juger en conséquence la réaction de l'interpellé. Problème : le président ne descendant pas dans l'arène, il n'est pas garanti que le débat ait lieu. Il y a plus : à l'allure où vont les choses, rien n'assure que se tiendra un débat d'entre-deux tours. Prenez n'importe quel sondage, M. Macron l'emporte haut la main, quel que soit l'adversaire. La guerre menée par la Russie en Ukraine renforce encore le "réflexe légitimiste", avance BVA , si bien que M. Macron atteint des