Zemmour expulsé comme un malpropre. Son équipe avait réservé une salle de football en intérieur, non loin de Marseille, pour que le candidat puisse montrer ses talents balle au pied. Hors de question pour le propriétaire du lieu (un frère de Zinedine Zidane, nous dit-on), ne tolérant pas la présence de caméras, et demandant instamment à tout ce beau monde de s'en retourner sans faire d'esclandre. Le ton est monté mais on a échappé à l'échange de noms d'oiseaux et de gestes déplacés.
J'ignore qui rêverait de voir Zemmour en short. Des nostalgiques de Giscard ? Il s'en trouva donc quelqu'un, à Reconquête, pour persuader son mentor que le voir frétiller en tenue courte lui apporterait un supplément de voix. Chacun sait que pour exister dans l'actualité il faut multiplier les "événements" et "casser les codes" et nul n'est dupe de l'objectif visé. Naturellement, le "carton rouge" reçu par le candidat permet à ses troupes de fustiger l'intolérance de certains assimilés sans plus de façon à "la racaille".
Interrogé par LCI, le candidat reprend cette explication. Il assure que cette partie de balle au pied était un simple cadeau fait par ses sympathisants locaux, et qu'il dut se résoudre à partir sous la menace de voir débarquer les quartiers nord de Marseille. Cet aléa déplaisant ne saurait dispenser de voir l'essentiel. Lui seul peut battre Macron. Les sondages, insiste-t-il, naviguent dans la plus épaisse purée de pois qui eût jamais baigné course électorale. Les indécis sont légion. La côte de Mme Le Pen est surestimée, Emmanuel Macron a essuyé un échec à son unique rassemblement, la France exulte discrètement en contemplant dans le miroir de Reconquête son image si longtemps oubliée où grandeur, dignité et juvéniles ardeurs s'accordent en un portrait somptueux.
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