La remigration : la plupart des gens ne savent pas exactement ce que c'est, mais la majorité d'entre eux sont d'accord pour la mettre en œuvre. C'est grosso modo ce qui ressort d'un sondage de l'IFOP, qui reprend en l'occurrence la définition de Zemmour ("expulser les clandestins, les fichés S étrangers, les délinquants étrangers") et non celle plus large qui lui fait concurrence. Honnêtement, le principe n'a pas grand-chose de choquant, et je suis sûr qu'un examen des usages en vigueur dans d'autres démocraties montrerait que ce genre de pratiques est tout à fait du ressort d'un État de droit. Évidemment, Zemmour clame sa clairvoyance (je dis tout haut ce que tout le monde pense) et se pose comme le seul capable de prendre les mesures ad hoc.
Visite en direct de la "colline du crack", près de la Porte de la Villette à Paris. Balade effarante à travers une Cour des Miracles qui n'en finit pas, où s'amasse une population vociférante et vindicative, comme dans les films post-apocalyptiques des années 70. Zemmour est à son aise dans ces confrontations avec "la rue" (on se souvient de la fameuse séquence avec une femme voilée-pas voilée-voilée) qui tournent facilement à la confrontation physique. Ce fut le cas aujourd'hui. "Mes lunettes ! Mes lunettes ! Mais ça va pas, oh ?" s'écria-t-il quand un projectile, apparemment, vint s'abattre sur l'équipe de presse qui l'entourait, lui arrachant au passage ses montures. On ne distingue pas les détails de l'incident, mais Zemmour resta, par la suite, sans ses lunettes. "C'est ça, la France aujourd'hui". Quelques minutes plus tard, nouveaux jets d'objets indéterminés qui forcèrent la sécurité à abriter le candidat sous une protection mobile. "On voit la vraie vie", laisse tomber Zemmour.
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